Le Gabon à l’épreuve de la transformation Numérique

 

 

 

Sous la formidable impulsion du Gouvernement Gabonais, dans  le projet de construction du Backbone National à fibre optique (CAB4) dans l’ensemble du territoire national, le développement des réseaux numériques à Très Haut Débit (THD) est  désormais une réalité.

Les réseaux numériques sont devenus, en quelques années, la dorsale mondiale par laquelle transitent des flux considérables d’échanges d’informations, d’interactions et de transactions. Ces mutations technologiques touchent  naturellement l’ensemble des activités publiques et privée: économique, sociale, éducative, sanitaire, culturelles, administratives ou démocratiques…

Avec l’arrivée du câble sous-marin ACE (Africa Coast to Europe) qui, relie la côte ouest de l’Afrique à l’Europe, en bordant les côtes entre la France et l’Afrique du Sud, et en passant par différentes villes, la République gabonaise participe au projet régional « Africa Coast to Europe » afin de réduire les coûts  de connectivité internationale. En effet, les principaux bénéficiaires sont les acteurs de l’économie numérique.

L’Etat a prévu le déploiement sur le territoire gabonais des liaisons fibres optiques à partir des deux stations d’atterrissements du Câble ACE : la station ACE d’Angondjé Libreville et la station ACE  Port-Gentil.

Le projet CAB4 (Central Africa Backbone), financé par la Banque Mondiale, vise à accroître la couverture géographique des réseaux à bande passante de grande capacité et à diminuer les coûts des services de communications sur les territoires des Etats d’Afrique Centrale et de la République Gabonaise. Il a également pour vocation d’appuyer la mise en œuvre du troisième pilier du programme économique régional de la CEMAC.

Avec le Projet Backbone National,  le Gabon étend actuellement de la fibre optique le long de la voie ferrée entre Owendo et Franceville, le tronçon routier des provinces de l’Ogooué-Lolo,  le Haut-Ogooué et  le Woleu-Ntem.

Dans la première phase du projet, la fibre optique sous-marine a été au préalable déployée entre Libreville et Port-Gentil. Les liaisons optiques Libreville-Port-Gentil serviront à la capilarité du réseau afin de couvrir ces régions d’Internet à Très Haut Débit.

Quels  sont les apports du numérique dans les nécessaires transformations des politiques publiques ?

Les TIC, outils structurant du processus de modernisation.

Nul ne saurait contester que les nouvelles technologies de l’information et de la communication participent largement au processus de modernisation des administrations étatiques et territoriales. Tous les grands projets de modernisation de notre économie vont désormais s’appuyer sur cette technologie.

La révolution numérique est l’un des vecteurs de la croissance économique dans le monde. La dématérialisation des échanges est une évidence qui s’impose à large échelle. La couverture numérique à travers le Backbone National représente le premier enjeu. Le support technique  de cet enjeu est visiblement La Fibre Optique.

La pose de la Fibre Optique jusqu’à l’habitant est clairement la seule technique pertinente qui répond aux besoins des usagers. Ainsi cette révolution numérique va modifier en profondeur les modes de vie, de travail et de communication des ménages, des entreprises, des établissements publics, du système d’enseignement, de structure de santé…

Au-delà de la stricte évolution technologique, la révolution numérique dans notre pays peut être l’un des moteurs d’une nouvelle société. Les effets de ce nouveau paradigme sont perceptibles : il s’agit notamment du système de transfert d’argent avec Airtel money, le paiement des factures avec BICIG Mobile ou BGFI Mobile, le développement de la vente en ligne via les réseaux sociaux.

 C’est donc une nouvelle structuration de la distribution et des modes de production qui prennent forme. L’espace-temps sera appréhendé dorénavant de manière différente. Le regard que nous porterons sur notre environnement et nos modes de consommation évolueront inévitablement en fonction de cette donne. Le foyer deviendra l’épicentre des tribus virtuelles qui se contacteront selon les affinités.

Cette nouvelle société que nous sommes en train de bâtir repose sur la dimension essentielle de la modernité : l’épanouissement individuel. La collectivité facilite ainsi les choix qui donnent accès à la réussite.

A très bientôt pour une nouvelle chronique.

 

 

 

Biographie de l’expert :

Consultant Auditeur de la Banque Mondiale auprès de la SPIN, Emile KOMBILA est responsable du Contrôle et du Management de la Performance, dans le cadre du projet de Convention de Délégation de Service Public (DSP) signé entre l’Etat Gabonais et le groupement de sociétés Bouygues Energies et Services Axione.

Son expertise dans le domaine de l’aménagement numérique des territoires commence en 2008 chez Axione France. Il a singulièrement participé au projet de construction de deux RIP (Réseaux d’Initiatives Publics), dans la région de la Nièvre et le Limousin.